Uber, ce nom ne vous est certainement pas inconnu. Une entreprise californienne qui a bousculé les habitudes de transport puisqu’il s’agit concrètement d’une application mobile permettant d’être mis en contact avec des chauffeurs. Uber a d’abord fait le buzz puis a défrayé la chronique et été accusée de concurrence déloyale par les VTC, en France notamment.
Le bon côté de l’histoire est qu’en Algérie cela a inspiré plus d’un entrepreneur. Aujourd’hui, il existe plusieurs applications permettant de trouver un chauffeur à proximité.
Le pionnier a été Yassir, l’application a été lancée en juin 2017 et a été conçue par l’ingénieur Noureddine Taybi. L’entreprise possède une large flotte et son service peut être assimilé à du co-voiturage amélioré puisque ce sont des particuliers qui l’assurent.
A peine quelques mois après, Wesselni débarque avec ses propres véhicules (propriété privée) et s’installe dans le sillon de son prédécesseur.
En décembre 2017, c’est au tour de Temtem de faire son entrée sur le marché grâce au serial entrepreneur Kamel Haddar. Sa flotte est moins conséquente mais son positionnement se veut plus premium et cible les entreprises en plus des particuliers, les chauffeurs sont d’ailleurs recrutés et formés. En outre, le petit plus de l’application est la possibilité de réserver, option qui également été intégrée à Yassir par la suite.
Avec l’apparition de ces applications, la concurrence s’installe et on constate le développement d’un marché de transport 2.0. L’entreprise Temtem est d’ailleurs la première à véritablement opter pour un plan de communication, Yassir ne tardera pas à suivre et à faire lui aussi de la publicité. Sans conteste, les deux concurrents sont les leaders et ont les deux plus grosses communautés sur les réseaux sociaux mais les challengers et les followers sont nombreux bien que quelques fois moins visibles. Nous pouvons par exemple parler de Coursa, Atlaa qui se font une place aux côtés de ceux précédemment cités (Liste des applications VTC)
En termes de prix, des écarts assez conséquents avaient été constatés, mais les réactions des utilisateurs et l’arrivée d’autres acteurs sur le marché a fini par imposer un alignement tarifaire.
Incontestablement, le smartphone est devenu l’allié de chacun et depuis quelques temps, l’usage des applications prend de l’ampleur en Algérie, on perçoit ainsi l’étendue du phénomène d’ubérisation. Que ce soit pour se faire livrer depuis un restaurant, pour se garer, pour faire ses courses ou commander un chauffeur, l’algérien développe de nouveaux réflexes et habitudes de consommation.
Le transport en Algérie pose un véritable problème que l’on soit véhiculé ou non. En voiture, il faut se montrer patient pour affronter les embouteillages ou trouver une place de parking et quand on n’est pas véhiculé, il faut bien se préparer, réfléchir au trajet et au meilleur moyen d’atteindre sa destination. Les applications de VTC et de co-voiturage répondent donc à un besoin crucial qui n’avait jamais été satisfait auparavant, d’autant que nous vivons à une ère ou le consommateur, devenu internaute, est constamment à la quête de gain de temps et de services personnalisés.
Dans ce type de création, tout le monde trouve son compte. L’utilisateur trouve le service qui lui convient et celui qui le propose arrondit ses fins de mois ou perçoit à proprement dit un salaire.
Grâce au digital, tout devient possible, il facilite la vie et rend le quotidien moins contraignant et crée également des emplois. Ces exemples prouvent à quel point l’Algérie peut construire une réelle économie basée sur le digital tant les potentialités sont nombreuses.
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