Market place, e-commerce ; deux termes qui ne sont plus tout à fait récents mais qui résonnent pourtant comme futuristes. L’e-commerce est le pilier fondamental d’une économie numérique qui peine à décoller en Algérie. Quid de son évolution, le train est-il vraiment en marche ?
Quand on pense vente en ligne, nous avons tendance à penser à Ouedkniss.
Un lieu de transaction réelle qui a connu une seconde vie à travers la toile où des particuliers et des professionnels mettent en vente des produits ou des services. Déjà présent dans plusieurs pays, un autre gros acteur de la vente en ligne nous vient également à l’esprit : Jumia qui a su en quelque sorte rendre la vente via internet plus formelle, en se présentant comme une véritable boutique connectée.
Les exemples de site de vente en ligne sont aujourd’hui nombreux : Etniz, Batolis, Algerie Market, DZ Boom. Cependant, dans la majorité des cas d’achat en ligne, pour ne pas dire tous, le paiement se fait à la livraison nous sommes donc encore loin de la démocratisation du e-commerce. Il existe très peu de sites sur lesquels il est possible de payer grâce à sa carte bancaire, notamment ceux d’Algérie Télécoms qui propose son service Khlass qui permet de régler ses factures de téléphones et de recharger son ADSL à partir d’un compte CCP ou Algérie poste qui offre également un service qui permet de régler ses factures SONELGAZ et celui de Macir Vie qui propose de payer son assurance en ligne. Une entreprise qui prouve d’ailleurs à quel point les révolutions digitales des entreprises passent impérativement par les décideurs mais ont également comme point de départ une volonté de s’adapter aux évolutions du marché, des technologies et des habitudes de consommation. Le PDG Mr Hakim Soufi a été un bel exemple en termes de transformation d’entreprise, puisqu’il a pris à bras le corps le projet de digitalisation de Macir Vie.
Le constat est que l’utilisation de la carte bancaire lors des paiements du quotidien (hors achats en ligne) n’est pas encore très répandu. Peu d’établissements proposent un TPE à la caisse, quelques restaurants et un service de chauffeurs le font mais cela reste encore restreint par rapport aux champs des possibles offerts par une simple carte bancaire. Pour que les achats en ligne deviennent plus courants et que le paiement puisse se faire, il est important de mettre en confiance les consommateurs et de jouer la carte de la transparence afin qu’ils constatent par eux-mêmes que c’est un processus simple et qui peut faciliter la vie et en prime faire gagner un temps précieux.
Selon eMarketer, le chiffre d’affaires mondial de l’e-commerce BtoC s’est élevé à 2304 milliards de dollars en 2017 et d’ici 2019 le commerce électronique devrait peser environ 3500 milliards de dollars. Or, il a fallu attendre début 2018 pour qu’une loi encadrant le e-commerce soit promulguée, un retard qui a induit un développement au ralenti d’une économie numérique qui pourrait être salvatrice pour le pays.
Au final, le train du e-commerce en Algérie est en marche mais il n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière…
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